mardi 13 août 2019

Note aquatique pour plus tard

Note pour plus tard : Éviter de faire des longueurs de piscine olympique après une pause repas à la friterie belge du village.
Déjà car les fricadelles nagent très très mal le crawl.
Ensuite car d'un point de vue science physique, le test de miscibilité fut négatif, à savoir que l'huile contenue dans mon corps à cet instant précis ne voulait pas se mélanger à l'eau de la piscine. Je glissais donc sur le ventre sans pouvoir faire pénétrer mon corps dans la flotte, y compris les bras, rendant vain tout déplacement dans un sens comme dans un autre.
En même temps, tenter l'apnée le ventre plein est très dangereux. T'as l'impression d'être un caisson hyperbare humain, l'explosion peut survenir à chaque instant.
J'avais l'impression de donner la réplique à Yves Montand dans "Le salaire de la peur".
Quand j'ai enfin pu regagner un des bords, me rendre compte que je n'avais pas pied au grand bain affichant 1.80m enfonçait encore davantage le clou dans un égo qui prenait l'eau malgré ses dernières rustines.
Je décidais de finir au jacuzzi, plus sûr, et davantage en adéquation avec mon dynamisme du moment.
Le peu de hauteur d'eau, soit 20cm, à la place où je m'installais, fit que la moitié de mon corps allongé exposait allègrement la partie adipeuse de mon torse pré-musculation, mais post-abus de binouzes.
C'est quand les jets ultra-puissants ont commencé leur travail que je me suis rendu compte du tremblement frénétique de ma bidoche à l'air libre.
Ça ressemblait à s'y méprendre à un flan de gelée anglaise assis sur un moteur de Harley Davidson cocaïnomane, ou neiman, je ne sais plus, hoquetant à plein régime, sans la fameuse sonorité "potato-potato" de la célèbre marque de moto, mais ne me rappelant que trop, le potato potato de ma pause méridienne.
Il n'en fallut pas plus pour me décider à me casser de cet endroit pourri, sans me flinguer un orteil au passage sur la margelle comme la dernière fois, c'était déjà ça.
En même temps je ne regrette pas.
Manger dans une friterie belge quand tu es dans les Hautes Alpes, c'est un peu sortir des sentiers battus, un peu comme quand tu pars en ski hors pistes, où que tu tentes un raccourci dans le maquis corse, hein Mag ?
Même si ces dernières années j'ai de beaucoup privilégié les raccourcis vers les makis.


Mais tout ça respire quand même l'aventure.
Comme quand tu tentes une tartiflette au Maroc, ou un Cassoulet sous les tropiques.
Je crois que je suis une sorte d'aventurier finalement, un dur, un vrai.
Une sorte de bad boy, le teint burriné, le pied sur la béquille de sa 103 SP, prêt à prendre le large, seul dans l'orage et s'écoutant à fond du Bun's and Roses...


Par Fab le poêêêête môôdit, et qui digère encore ses frites à minuit deux.

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