lundi 28 janvier 2019

Colt Seavers n'a qu'à bien se tenir...et si possible à son échelle


Comment se croûter à la piscine entre midi et deux, tout en gardant un minimum de contenance ?
J'avoue que l'exercice est ardu.
J'étais pourtant plein d'entrain et de bonne volonté les minutes précédentes.
Mais mon karma allait changer de direction.
Et mon karma allait même saigner dans l'eau. J'appelle ça un putain de chakra-nado... (à vos références, les cinéphiles).
Tout est allé si vite et si doucement en même temps que ça ressemblait à du Matrix.
Un meurtrier dans l'âme avait-il laisser goutter son tahiti-douche saveur noix de coco sur la margelle, que l'effet papillon déjà se mettait en marche.
Un pas en avant et il ne m'en fallait pas plus pour partir en coconut-planning à 2m de l'échelle du petit bassin.
Elle était pourtant à portée de main la fourbe.
C'est vrai que si je l'avais attrapée au vol, d'une main désinvolte, elle aurait sauvé une partie de mon anatomie et probablement la totalité de mon amour propre. Mais...
Mais la vie est une chienne, et ce jour là elle s'appelait Milou.
À 10 cm près je ratais la barre de l'échelle
et entamais doucement mais sûrement ma chute.
Le temps s'est arrêté à ce moment là, comme une goutte en suspend.
Les bruits paraissaient éloignés, le sol se rapprochait, je croisais ce que je pouvais dans mon slip de bain, comme pour conjurer le mauvais sort.
A ce stade on pourrait penser que c'était perdu d'avance.
Mais sache que c'est dans les moments extrêmes que tes réflexes et ton mental de winneur-swimmeur viennent à ton secours. Et après des années d'assiduité aux cours d'arts martiaux, les mouvements ressurgissent d'une zone cachée de ton cortex comme par magie. Tu deviens rapide, tu deviens souple, tu comprends ton environnement, ton corps est une arme.
Tu es enfin prêt à sortir ton ura-mawachi, tu saisis les subtilités de ton heian shodan.
Fort de ces connexions neuronales, je décidais donc de rattraper in extremis
la barre arrondie de l'échelle avec la seule partie de mon corps restant accessible à ce moment là, à savoir...ma glotte.
Alors, c'est vrai que la théorie shaolin qui consiste à parer les attaques adverses avec son cou existe vraiment, bien que son succès soit peu démontrable face aux assauts à la hache.
Mais nous parlons là de théorie, quand en pratique, je m'exercais plutôt régulièrement dans les temples de buffets chinois à volonté.
Ça crée un décalage entre la théorie et la pratique, certes, mais rien n'est perdu pour autant. En effet, à trop manger de beignets de crevette, la partie de mon goitre devenue souple a pu amortir le choc un minimum pendant que mon pied continuait à glisser sur une surface évoluant de glissante à tranchante, un peu comme une délicate pomme de terre passant d'une poêle huilée à une mandoline de foire expo (livrée avec ses 40 accessoires, et pas cher Mesdamezémessieurs).
Je finissais donc ma course empalé par le cou sur une échelle de piscine, comme un ceintre accroché dans une armoire trop vide. Seul, froid, les épaules tombantes, un peu comme lui (avec une pensée pour Desproges).
Je restais une seconde en quasi grand écart, pendu à ma barre, en un savoureux mélange de Jean Claude Van damme, Mitch Buchannon et Casimir, avant de me hisser sur mes jambes dans un élan de décontraction totalement feint.
A la question qui me fut posée par un nageur à bonnet moche : "Ça va, vous ne vous êtes pas fait mal ?"
Je répondais un victorieux : "Ha j'ai failli tomber huhuhuhu" Avant d'entamer une quinte de toux à la Dark Vador post chimio et de m'approcher du bord en boitant.
Puis je me glissais dans l'eau chlorée et heureusement désinfectante afin d'entamer quelques longueurs tel un atlante désabusé, quand même moins proche d'un Jason Momoa que d'un Carlos.
Cela ne m'aura pas empêché de faire mes longueurs comme un valeureux guerrier, les douleurs au cou et au pied se dissipant entre les crawls et les brasses coulées.
Après mon entraînement visant plus à me cacher dans l'eau qu'à me muscler, je décidais de sortir par là où j'étais entré, à savoir par l'échelle de la muerte comme on l'appelle maintenant.
En sortant je repérais sur la dalle de mosaïque bleu un bout de knacki sauce tomate. Étrange. Je ne me rappelais pas avoir croisé un vendeur de hot-dog.
Et si c'était le cas j'aurais passé commande.
Mais oui...bien-sûr...je compris avec retard que c'était un bout de moi par terre, un bout de mon gros orteil devenu moyen orteil pour le coup, ou pour le cou.
Un peu comme une morale à cette triste histoire : "oeil pour oeil, orteil pour cou".
Un peu comme une offrande à Neptune pour payer son accès à l'eau préalablement javélisée par son pote sol-carlus (oui j'aime les vieilles pubs).
Un peu comme une semaine de janvier qui commence par un lundi de merde...
Par Fab le poêêêête môôdit
Auteur du très célèbre "L'envolée des Chicken dips" et "Témoignages mes moignons"
Auteur de recueil "Tes cerises dans mon panier"

mercredi 23 janvier 2019

Derniers croquis dans le train. on tente la méthode Andrew loomis


La méthode Andrew Loomis pour les visages notamment permet de (tenter de) rester juste à partir d'une architecture de géométrique.



mardi 1 janvier 2019

Voeux 2019

Apinouyaaa Atoll (Ça veut dire Bonne année en opticien).
Je vous souhaite du bonheur, essentiellement.
D'être vous même sans devenir des gros cons si ce n'est déjà le cas.
D'éviter d'être malveillants car on vous a captés.
Donc du respect, de la tolérance et de la bienveillance envers son prochain même s'il est différent.
Et du respect à fond pour notre planète car on vit dessus et que chaque geste compte.
Et si tout cela n'est pas dans vos prérogatives, quelques baffes dans la gueule histoire de fixer le concept et allez crever ailleurs bande de chiens.
Sinon pour les autres...ben je vous aime !